Le réseau de protection des défenseurs des droits de l’homme victimes et témoins au Sud kivu, réseau VIWINE en sigle a organisé une table ronde dans la ville de Bukavu ce mardi 30 Juillet 2024, une table ronde qui a connue la participation des autorités et services étatiques œuvrant dans le secteur minier au Sud kivu.
Il était question de rendre public et de discuter sur le rapport de monitoring effectué dans le territoire de Mwenga sur les violations des droits de l’homme, des violations en lien avec l’exploitation des minerais dans ce territoire de la province.
Selon Blaise Bubala point focal du réseau VIWINE , le rapport rendu public ce mardi est un fruit d’un travail de 7 mois, donc effectué entre Janvier et Juillet 2024. Le résultat de ce travail devrait donc être présenté auprès des partenaires étatiques et acteurs de la société civile ainsi qu’auprès des organisations internationales, à fin qu’ils puissent se rendre compte des différentes violations de droits de l’homme commises dans le territoire de Mwenga par les entreprises à capitaux chinois.
Selon ce rapport, les droits de l’homme sont énormément violés par les entreprises à capitaux chinois qui exploitent les matières premières à Mwenga. A cela s’ajoute le non respect du cahier de charge entre ces entreprises et les communautés locales ainsi que la destruction méchante de l’environnement.
Au cours de cette table ronde, il était aussi question de voir comment les défenseurs des droits humains peuvent à leur niveau intervenir ou jouer leur rôle de premier plan pour que ces différentes violations ne puissent plus se reproduire dans le territoire de Mwenga, selon Cosmas MUGONGO, point focal adjoint du réseau VIWINE.
Les différents invités qui ont pris part à cette table ronde ont salué l’initiative et ont émis le vœu de voir de telles initiatives se poursuivre. Séance tenante, il a été décidé de créer des actions en synergie entre les acteurs non étatiques qui interviennent dans le secteur minier, parce que l’union fait la force selon les participants.
Parmi les grandes recommandations, les participants ont demandés aux différentes autorités nationales de cesser d’appuyer ces entreprises à capitaux chinois, des entreprises à la base de toutes ces violations.
Notez que parmi les violations des droits de l’homme enregistrés dans des carrés miniers, le réseau VIWINE note entre autres des tortures, des menaces de mort et des intimidations à l’égard des défenseurs des droits humains, des menaces perpétrées par des éléments des FARDC et de la police nationale congolaise et biens d’autres .
Parmi les participants l’on note le ministre provincial de la justice qui d’ailleurs a donné le go de l’activité, le représentant de la division provinciale des droits humains, du ministère provincial de l’intérieur, le représentant de l’assemblée provinciale, de la division provinciale des mines, les médias ainsi que plusieurs services œuvrant dans le secteur minier, comme le SAEMAPE, CAMI, l’APEOR et autres.
Trésor Kyembwa