Depuis maintenant quelques jours, le régime actuel ne cesse d’appuyer sur l’accélérateur pour convaincre la population congolaise sur les enjeux de l’heure au pays liés au projet de changement de la constitution.
Des politiciens de l’union sacrée en voulant réitérer leur loyauté au chef de l’État, Félix TSHISEKEDI font des kilomètres et se rendent dans leurs circonscriptions électorales pour sensibiliser leurs bases sur ce projet, pourtant n’étant pas même dans les vacances parlementaires.
Malgré cette forte mobilisation même au Sud Kivu, les divergences sont toujours nombreuses au sein de l’opinion.
Pour le caucus des femmes au Sud Kivu, si jamais cette constitution serait révisée pour supprimer certaines dispositions telles que celles portant fonctionnement des institutions et régies financières budgétivores comme les ministères provinciaux, le Sénat et autres, ça devrait être un projet salutaire.
De son côté, la société civile du sud-kivu estime qu’actuellement, la fin de la rébellion du M23, la réhabilitation des routes, la relance des unités de production, l’amélioration des conditions des vies des congolais, sont entre autres les problèmes que doivent résoudre les dirigeants congolais au lieu de focaliser leur attention sur le fameux projet de la révision de la constitution.
Ce débat sur la révision de la constitution divise les notables et les députés nationaux élus du Sud-kivu. Certains se pressent à donner leur position, alors que d’autres préférèrent de garder leur calme.
Au Sud kivu, certains observateurs soutiennent même que certains élus auraient été bénéficiaires des fonds consistants pour de gré ou de force faire accepter ce projet dans leurs bases respectives.
Pas plus tard que le vendredi dernier, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, fédération du Sud Kivu s’est exprimé sur le projet envisagé par le pouvoir en place, celui de changer la constitution. Ce parti cher au sénateur Joseph KABILA a été catégorique. Selon lui, il n’y aura pas de changement de la constitution.
En matinée politique dans la ville de Bukavu, ce parti en collaboration avec d’autres formations politiques de l’opposition ont de vive voix dit non à cette démarche qui ne vise rien d’ autre que se maintenir au pouvoir, selon eux.
L’actualité du week-end passé dans la ville de Bukavu a été marquée par l’arrivée des deux députés nationaux, l’un élu de Bukavu et l’autre de Walungu, pour sensibiliser la population sur le projet de changement de la constitution.
Il s’agit bien évidemment du député national Patrick SALUMU et du ministre Aimé Boji. Malgré leur passage, des habitants contactés jugent toujours inopportun ce projet du président de la République.
D’aucun estiment qu’il faudra encore une grande sensibilisation, avant que la population ne décide.
Rédaction