Depuis des décennies maintenant, la République Démocratique du Congo ne fait que compter des millions de personnes tuées et des femmes violées, dans des circonstances des guerres. La partie Est de la RDC est la plus touchée, une partie où des groupes armés, avec à la tête le M23 soutenu par le Rwanda et l’Ouganda sont auteurs de plusieurs morts et viols au Nord Kivu, sans oublier les actes commis aussi par les ADF dans la province de I’Ituri, toujours à l’Est de la RDC.
A ce jour, l’on compte au moins 12 000 000 morts, selon plusieurs rapports des organisations de défense des droits humains. Depuis des années maintenant, plusieurs organisations de défense des droits humains en ont fait leur cheval de bataille la reconnaissance de tous ces crimes commis en RDC.
Le vendredi 02 Août 2024, la RDC a commémoré le génocide congolais. C’était une occasion pour plusieurs organisations et défenseurs des droits humains de réclamer la reconnaissance de ce génocide congolais oublié, mais aussi exiger justice et réparation.
Au sud kivu, la juriste Gloria KAJIBWAMI n’est pas restée indifférente face à ces crimes. Elle plaide pour la création du tribunal pénal international pour le Congo, afin de punir les auteurs des massacres perpétrés en RDC.
Selon elle, en 1994, le Rwanda a connu le génocide, pendant lequel au moins huit cent mille personnes environs avaient été assassinées. Toute la communauté internationale s’est impliquée avec vivacité jusqu’à la création du tribunal pénal international pour le Rwanda. Elle rappelle aussi qu’il a à peine deux ans, l’Ukraine a été attaqué par la Russie. La même communauté internationale n’a ménagé aucun effort pour sanctionner sévèrement le pays agresseur, la Russie.
Gloria KAJIBWAMI experte dans la justice transitionnelle ne comprend pas pourquoi tout ce silence face aux massacres en cours en République Démocratique du Congo, surtout dans sa partie Est. Cette défenseuse des droits humains condamne en outre l’inaction de la communauté internationale qui est restée calme en dépit de tous ces morts enregistrés du jour au jour en RDC.
« Que vaut la vie d’un congolais face à cette injustice ? Un Congolais n’a-t-il pas les mêmes droits qu’un Ukrainien ou un Rwandais ?Le destin de notre patrie est entre nos mains ! La paix et la sécurisation de nos territoires relèvent du pouvoir régalien de l’Etat. Unissons nos forces pour le retour de paix dans notre pays », a-t-elle ajoutée.
KAJIBWAMI pense qu’il est urgent qu’une juridiction pénale internationalisée soit créée pour le Congo. Elle rappelle que cela a été même l’une des recommandations formulées, il y a de cela 4 ans lors de la défense de son mémoire. Selon elle, cette juridiction condamnera le principal agresseur de la RDC, qui est le Rwanda ainsi que tous les autres auteurs de ces crimes.
Tout en réitérant ses compassions aux victimes et survivants de tous ces crimes, Gloria KAJIBWAMI appelle à une lutte commune quotidienne pour le retour d’une paix durable et pour une justice transitionnelle.
Notez que la commémoration de cette journée en RDC avait aussi pour objectif de mobiliser et de sensibiliser les congolais pour qu’ils s’unissent et réclament ensemble la reconnaissance internationale du génocide congolais.
Trésor Kyembwa