Les crépitements des balles qui ont retentis dans les groupements de Bugorhe et d’Irambi dans la nuit du dimanche au lundi 20 Janvier 2025 ont créé une panique généralisée dans cette partie nord du territoire de Kabare, laissant ainsi la population dans des questionnements sur le vrai mobile de ces tirs.
Selon la Nouvelle Dynamique de la Société Civile du territoire de Kabare, il s’agirait des hommes armés en tenues militaires, qui seraient à la base de cette panique dans plusieurs localités de Bugorhe et d’Irambi.
Pendant toute la nuit, à part des intimidations, ces hommes en armes qui seraient des militaires communément appelés Guépards se sont également livrés à des actes de pillage de biens de valeur dans des ménages à Miti, Kavumu, Katana et à Irambi, selon notre source.
Alors que certains parlent des tirs pour essayer de faire peur à l’ennemi, la NDSCI Kabare parle plutôt d’une résistance de certains militaires qui auraient refusé de se rendre dans le territoire de Kalehe.
Son président territorial Innocent MUHIGANYA craint que cette situation ne sème une confusion totale dans le chef de la population de Kabare nord. Il plaide pour l’implication du commandant de la 33ème région militaire et du ministre provincial de l’intérieur et sécurité, afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans cette partie.
Innocent MUHIGANYA pense qu’il est urgent de placer une unité permanente des policiers militaires (PM) dans les centres commerciaux de Katana et de Kavumu pour limiter le pire dans la zone.
Pendant ce temps, c’est le chef du groupement de Bugorhe, dans le territoire de Kabare, BYUMANINE KALIBANYA Joyeux qui vient d’interdire les activités dans le centre commercial de Kavumu, à partir de 19h30 à dater de ce mardi 21 Janvier 2025.
Dans une lettre adressée au chef de centre commercial, BYUMANINE KALIBANYA Joyeux, motive sa décision par les troubles publics signalés ces derniers jours dans celui-ci ainsi que dans d’autres périphéries du groupement de Bugorhe, des troubles dû aux crépitements des balles le week-end dans cette partie.
Le chef du groupement de Bugorhe ajoute que la décision est aussi prise dans le souci de garantir la sécurité et la tranquillité des habitants. Par cette décision, le chef de groupement interdit aussi les musiques dans des débits de boissons ou Ngandas, dans des éditions pendant même la journée.
Il interdit aussi le fonctionnement des boutiques, des restaurants, des bars ainsi que tout rassemblement public et circulation des civils, des véhicules ainsi que des motos à partir de 19h30.
Le chef du groupement de Bugorhe demande en outre à la population de toujours dénoncer toute présence des militaires qui viennent habiter dans des quartiers.
Il rappelle par ailleurs que les contrevenants à cette interdiction s’exposeront à des sanctions.
Rédaction