La cellule de base Pragmatique de JKK à Bukavu est montée au créneau ce lundi 6 octobre 2025 pour condamner fermement la peine de mort infligée à l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Dans une déclaration lue à la presse, elle dénonce un procès politique déguisé en procédure judiciaire, visant à museler l’opposition et à consolider un régime jugé autoritaire.

Pour Yvette Rubuye, Représentante de la cellule, les chefs d’accusation retenus contre Kabila dont la trahison, crime de guerre, meurtre, viol et collusion avec l’AFC/M23 ne reposent sur aucune preuve crédible. Elle parle d’un montage orchestré depuis Kinshasa pour neutraliser toute alternative politique.
La cellule dénonce une instrumentalisation flagrante de la justice militaire et appelle l’opinion nationale et internationale à rejeter un verdict qu’elle qualifie de « vengeance politique« .
Dans la foulée de sa déclaration à Bukavu, la cellule de base Pragmatique de JKK a élargi sa dénonciation à une critique acerbe du régime en place, accusé de violences institutionnelles, d’arbitraires judiciaires et d’abus de pouvoir. Le président actuel est présenté comme complice d’un système qui, selon elle, impose la guerre, la misère et la privation des droits fondamentaux, particulièrement à l’Est de la République Démocratique du Congo.
La cellule avertit que la condamnation à mort de Joseph Kabila ne passera pas sans réponse ,« Si Kabila n’est pas libéré, la colère populaire s’élèvera », prévient le document. Une mise en garde claire au pouvoir de Kinshasa, accusé de vouloir étouffer toute voix dissidente sous une chape de dictature rampante.
Se présentant comme porte-voix des Sud-Kivutiens, la cellule affirme son opposition à ce qu’elle qualifie d’acharnement politique contre un homme qu’elle décrit comme « un leader de grande stature, porteur d’un projet national de paix et de réconciliation ». Pour ces membres, Joseph Kabila reste l’un des rares à avoir su réunifier le pays, désarmer les groupes armés et redonner une stature diplomatique à la RDC. À l’inverse, ils estiment que les six dernières années ont été synonymes de chaos, de pauvreté et d’effondrement institutionnel.
« Nous appelons les Congolais à rejeter ces accusations teintées de haine tribale et de calculs politiques », clame la déclaration, avant d’ajouter ,« Kabila incarne encore l’espoir d’un Congo uni. Nous restons mobilisés derrière lui. »

Parmi les signataires, Chiruza Muhimuzi Bienfait, cadre de la cellule de base pragmatique de JKK déplore une justice instrumentalisée à des fins politiques. Il promet une riposte vigoureuse des partisans de Joseph Kabila, déterminés à faire barrage à cette « mascarade judiciaire ».

Mwetaminwa Zawadi Justine, cadre de cette structure évoque pour sa part la régression vécue par les femmes congolaises depuis le départ de Kabila. Elle appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation citoyenne, particulièrement féminine, pour exiger la justice et faire entendre la voix des laissés-pour-compte.
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