Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue mardi 28 Janvier 2025 dans la soirée à New York aux Etats-Unis, la ministre congolaise en charge des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba a pour la énième fois dénoncé l’agression rwandaise.
Lors de sa prise de parole, la ministre d’État congolaise a précisé que le gouvernement congolais a enregistré plus de 500 mille nouveaux déplacés dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, en un seul mois de janvier, fuyant la guerre imposée à la RDC par le Rwanda et ses supplétifs, le M23.
« Les forces de défense rwandaises ont franchi nos frontières et chassé nos compatriotes et instauré une administration parallèle en violation du droit international humanitaire », a précisé Thérèse Kayikwamba.
Celle-ci a de vive voix demandé au Conseil de sécurité des nations unies de sanctionner le pays agresseur, le Rwanda.
« Le Rwanda a prouvé que vos déclarations ne lui importent guère. La RDC exige des actions. Si le Conseil ne sanctionne pas, l’histoire marquera ce temps comme l’époque de l’impuissance et de l’indifférence du Conseil de sécurité des nations unies« , a dit la ministre congolaise des affaires étrangères.
Parmi ses demandes au conseil de sécurité, Thérèse Kayikwamba a sollicité le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais et la mise en place des sanctions ciblées contre les décideurs rwandais, mais aussi l’embargo sur les ressources naturelles déclarées rwandaises et la révocation du Rwanda en tant que membre dudit conseil.
Elle a rappelé au conseil que le peuple congolais en a marre, d’où l’urgence du retour de la paix à l’Est de la RDC.
« Si ce conseil échoue, la rue va s’en charger. La rue n’a pas d’ordre ni de tempérament et l’indifférence n’est plus une option » dit d’un ton très ferme la ministre des affaires étrangères.
Notez que plusieurs pays africains et d’autres continents, membres du conseil de sécurité des nations unies ont semblaient soutenir la démarche de la ministre congolaise des affaires étrangères. Les uns ont condamné cette agression rwandaise, alors que d’autres ont déploré la situation humanitaire qui ne fait que se dégrader dans la partie Est de la RDC, à cause de cette guerre injuste imposée par le Rwanda.
C’est le cas du Burundi. Ce pays a interpellé le conseil de sécurité de l’ONU à intervenir dans l’urgence.
«Le moment est venu pour que les paroles cèdent la place à des actes concrets. Combien de rapports faut-il pour que le Conseil de Sécurité prenne ses responsabilités ? Nous exigeons le retrait des forces rwandaises de la RDC », a dit le représentant du Burundi dans cette réunion.
Rédaction