Dans une déclaration rendue publique la semaine dernière dans la ville de Bukavu, les agents du Réseau National des Télécommunications par Satellite, RENATELSAT/Bukavu avaient rappelés que le RENATELSAT venait de gagner le procès qui l’opposait au Centre pour la Rénovation de Bukavu, dans le dossier de terre de sa concession de Karhale en commune de Kadutu, un terrain de l’État congolais.
Ce centre aurait distribué des parcelles à des particuliers pour exploitation, prétextant avoir une portion de terre dans ce terrain, pourtant du domaine privé de l’État congolais.
Dans ce document, les agents du RENATELSAT avaient mis en garde tout ce particulier qui prétend avoir une parcelle dans cette concession. Ces agents avaient même renvoyé tous ces particuliers auprès des responsables du CRB, afin de récupérer leur argent, car selon eux, toutes ces parcelles appartiennent à l’État congolais.
Moins d’une semaine depuis la déclaration, ces agents se disent surpris de voir des travaux de terrassement d’une nouvelle parcelle en cours dans le terrain du RENATELSAT, tout prêt de la route nationale № 3, sous l’œil impuissant des autorités à tous les niveaux qui devraient agir dans l’urgence.
Les agents du Réseau National des Télécommunications par Satellite, RENATELSAT/Bukavu s’interrogent sur le silence des autorités tant provinciales que nationales qui tardent à remettre cette entreprise publique de l’État dans ses droits, après la décision de la justice qui avait tranché en sa faveur.
Ils plaident pour la suspension urgente de ces travaux, avant qu’une nouvelle maison ne s’ajoute à une dizaine d’autres construite illégalement dans la concession, des maisons qui devraient être aussi démolies, selon ces agents.
Pour rappel, dans leur déclaration faite le mercredi 07 Août 2024 à Karhale, les agents du RENATELSAT/Bukavu avaient demandé au gouverneur de province, le professeur Jean Jacques PURUSI, lui qui a fait de la protection des patrimoines de l’État congolais son cheval de bataille, de protéger leur site de Karhale, menacé par des spoliateurs.
Ils avaient en outre demandé au commandant de la 33ème région militaire de disponibiliser une sécurité pour ce site de Karhale, vu le caractère sensible de celui-ci, mais aussi de protéger les matériels qui y sont installés, comme ceux de la RTNC, des bases Sokola, ANR, de la SNEL, de la Police Nationale Congolaise, de la RFI, de la BBC, de la VOA, de la RTNK, de la RTEKA, des maisons de télécommunication Airtel, Vodacom, Orange ainsi que ceux des opérateurs internet couvrant toute la province du Sud Kivu.
Crispin MURHULA