La pétition visant la destitution du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, continue de polariser la scène politique congolaise. Alors que les débats se durcissent au sein de la Chambre basse, le député national Émile Sumaili est monté au créneau pour apporter un éclairage sur les enjeux réels de cette controverse.
S’exprimant à Kinshasa, le député a tenu à rappeler que l’actuel bureau de l’Assemblée nationale fait face à de sérieux défis structurels, notamment un lourd héritage financier laissé par la législature précédente, mais également une réduction drastique du budget alloué à l’institution, aujourd’hui amputé de moitié.
« Il est essentiel de replacer les accusations dans leur contexte. Le président de l’Assemblée nationale gère une situation difficile, avec des moyens limités. Nous devons éviter les jugements hâtifs et privilégier une approche objective », a-t-il déclaré.
Tout en réaffirmant son attachement à la transparence dans la gestion des deniers publics, Émile Sumaili appelle à un débat constructif, loin des passions politiques. Il plaide pour une évaluation responsable des faits reprochés, tenant compte des contraintes budgétaires et des efforts de redressement entamés.
Sa prise de parole intervient dans un climat tendu, où une partie des députés réclame la démission de Vital Kamerhe, accusé de gestion opaque, pendant qu’un autre camp appelle à la retenue et à la préservation de la stabilité institutionnelle.
L’issue de cette crise parlementaire reste incertaine, mais une chose est claire : la pression politique s’intensifie, et les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du bureau de l’Assemblée nationale.
Trésor KYEMBWA




