Des acteurs de la société civile des provinces du Sud et du Nord kivu ont échangés jeudi 17 Juillet 2025 dans la capitale Kinshasa avec Catherine Panza et Sahle-Work Zewde, respectivement présidentes honoraires de la République Centre Africaine et de l’Éthiopie.

Leurs échanges ont tournées autours de la crise sécuritaire actuelle dans l’Est de la RDC, avec la prise des provinces du Nord et du Sud Kivu par l’AFC/M23, 6 mois déjà.

Lors de sa présentation dans la grande salle du fleuve Congo hôtel, Blaise BUBALA, coordonnateur du Réseau de Protection des Défenseurs de Droits Humains, du réseau Viwine, team leader du groupe thématique mines de la société civile du Sud kivu et directeur pays de l’ONG ACADHOSHA, mais aussi membre de la délégation est revenu sur le contexte de la guerre actuelle, une guerre qui ne fait que violer l’intégrité et la souveraineté territoriale de la RDC, selon lui.

A part cela, la délégation a insisté sur le fait que la situation actuelle dans l’Est du pays, non seulement impose de la pire souffrance aux populations, mais aussi favorise le pillage des minerais par des étrangers ainsi que les violes des femmes et des filles.

La délégation des acteurs de la société civile du Nord et du Sud Kivu en a profité pour passer en revue son mémorandum adressé aux facilitateur du panel des co-fondateurs en soutien de l’Union Africaine dans la crise en RDC.

Parmi ces recommandations l’on note, le lancement d’un dialogue inclusif impliquant les acteurs politiques, les groupes armés, la société civile issue des zones victimes d’agression et des conflits armés ainsi que les partenaires internationaux, le déploiement d’une force multinationale offensive sous mandat du chapitre VII de la Charte des Nations Unies, l’ouverture sans délai des couloirs humanitaires, financiers et aériens dans les zones occupées et biens d’autres.
Outres ces recommandations, ces acteurs recommandent aussi le rejet de toute forme d’amnistie collective, mais aussi le renforcement des sanctions ciblées, ainsi que l’élaboration d’un plan Marshall pour la relance économique de l’Est, avec bien sûr un soutien accru aux victimes.
Les acteurs de la société civile venus de l’Est de la RDC demande aussi à l’Union Africaine d’exiger l’organisation des dialogues inter-Ougandais, inter- Burundais et inter-Rwandais pour mettre fin à leurs groupes armés œuvrant en Ituri, au Nord Kivu et au Sud Kivu.
Ces acteurs ne cessent de dénoncer tout haut les pillages des minerais, la création des réseaux frauduleux, la contre bande minière, ce qui entrave la traçabilité et accentue les menaces à l’endroit des acteurs de la société civile.
Ils proposent par ailleurs la tenue d’un dialogue national, l’ouverture des banques et des aéroports, afin de relancer les activités dans ces deux provinces touchées.




