Les acteurs de la société civile forces vives, de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI, de la Ligue des Consommateurs des Services au Congo- Kinshasa, LICOSKI et du mouvement citoyen OBAPG RDC ont rencontrés ce vendredi 08 Novembre 2024 le maire adjoint de la ville de Bukavu, le professeur Augustin RUCHOGEZA pour échanger sur l’épineuse question de la taxe de l’éclairage public.
Cette séance de travail et de redevabilité qui a mis autour d’une table le maire adjoint assisté par ses services techniques, et une délégation des membres de la société civile forces vives, de la NDSCI, de la LICOSKI ainsi que de OBAPG RDC intervient après celle du mardi dernier à la direction régionale de la SNEL, au cours de laquelle le directeur régional Jovy MULEMANGABO démontré avec des preuves que le 1% de l’éclairage public parvient régulièrement à la mairie.
Au cours de cet exercice de redevabilité qui s’est tenu dans la salle de réunion de l’hôtel de ville, la mairie de Bukavu a confirmé qu’elle perçoive trimestriellement les fonds collectés par la SNEL dans le cadre de la taxe dite d’éclairage public.
Le maire adjoint a fait voir aux acteurs de la société civile qu’il existe à cet effet une équipe technique de la mairie, en charge de l’éclairage public et qui travaille en étroite collaboration avec les équipes de la SNEL. Celui-ci précise que c’est cette équipe qui fait le travail de conciliation des comptes avec les services comptables et financiers de la SNEL.
La mairie renseigne en outre qu’à l’issue de ces séances de travail, des procès verbaux de conciliation sont signés par les deux parties et les ordres de payement y relatifs établis.
Le rapport détaillé des fonds perçus pour l’année 2024 présenté par l’autorité urbaine se présente de la manière suivante :
– 1er trimestre : Janvier – Mars 2024 :*
Montant versé sur le compte de la Mairie ( ref. OP 00461240/FBNBank): 34.592.839Fc ( Trente Quatre millions cinq cents nonante deux mille huit cent trente neuf Francs congolais ).
Répartition de ce montant :
– 27.674.342FC affecté à l’entretien et maintenance de l’éclairage public sur le boulevard Patrice Emery Lumumba de la Botte – Av du Lac- Ruzizi 1er.
-6.674.324FC : Fonctionnement équipe EP, manutentions et autres…
2e Trimestre : Avril – Juin 2024
Montant versé sur le compte de la Mairie ( ref. OP 00461241/ FBNBank ):
38.001.950Fc ( trente huit millions mille neuf cents cinquante francs congolais).
Réparation :
–30.401.560FC affecté à l’éclairage public sur les tronçons : Patrice Emery Lumumba, rond point Major Vangu, Place de l’indépendance,…
-7.600.390Fc affecté au fonctionnement, manutentions et autres…
3e trimestre : Juillet – Septembre 2024
Montant versé sur le compte de la Mairie ( ref. OP 00461243/FBNBank): 42.693.000Fc ( Quarante deux millions Six cents nonante trois mille Francs congolais)
Répartition :
–34.154.400FC affecté à l’éclairage public sur les tronçons Place Mulamba – Muhumba Centre Amani et à l’automatisation de cabines pour que l’alimentation et la coupure de l’éclairage public soient automatique aux heures programmées et d’autres travaux sur Av Lundula, Hippodrome,…
-8.538.600FC pour le fonctionnement de l’équipe EP, manutentions et autres MO.
Selon ces acteurs, il a été noté au cours de ces échanges que le 1% reste très dérisoire pour prétendre éclairer une aussi grande ville comme Bukavu.
Les deux parties insisté sur l’importance du dialogue et surtout d’une communication fluide et responsable autour de cette question.
A l’unanimité, la mairie et les acteurs sociaux ont opté pour la tenue d’une table ronde qui devrait réunir la SNEL, la Mairie, les autorités provinciales et la société civile et cela dans un bref délai, afin de tirer tout au clair et prendre des dispositions idoines et novatrices.
Les deux parties n’ont pas manqué de fustiger et condamner avec force certains propos et discours diffamatoires sur les réseaux sociaux, œuvre de certains compatriotes mal intentionnés, qui sans preuves se mettent à diffamer certaines personnalités dans la ville.
Pour décourager ces pratiques et pour servir de leçon, toutes les parties ont été favorables pour des poursuites judiciaires et que la loi sur le numérique soit exploitée à bon escient par tous les acteurs, pour éviter que la justice congolaise ne se fasse inviter d’office en cas de diffamation et autres imputations dommageables.
la SNEL.
« Maintenant que les données de deux institutions corroborent, auront-ils le courage et le réflexe relevant du civisme social de présenter des excuses pour leurs propos outrageants et diffamatoires ?
Et d’ajouter, le contrôle citoyen est un droit reconnu à tout citoyen, mais, il doit s’exercer dans le respect des lois de la République et de la dignité des autres, même lorsqu’on ne partage pas la même vision », concluent ces acteurs membres de la société civile forces vives, de la NDSCI, de la LICOSKI ainsi que de OBAPG RDC.
Rédaction