Une délégation de la Synergie des Autochtones et Concessionnaires de Luhihi, conduite par Samy Jean Takimbula, président ad intérim de la Société Civile du Sud-Kivu, séjourne à Goma. Cette mission a pour objectif de plaider auprès des autorités de l’AFC/M23 en faveur de la réouverture du carré minier de Lomera, situé dans le groupement de Luhihi, territoire de Kabare.
Fermé depuis un mois et demi, ce site minier constituait une source essentielle de revenus pour plusieurs habitants du Sud-Kivu, notamment dans les territoires de Kabare, Walungu et la ville de Bukavu. Sa fermeture a provoqué une crise économique locale, caractérisée par le manque de liquidités et la montée du chômage.
Selon les notables de la région, la situation devient préoccupante.
« Tous les exploitants sont au chômage. Beaucoup ont perdu leurs marchandises, certaines étaient périssables. La crise économique se fait sentir jusque dans les marchés de Luhihi et de Bukavu », explique un membre de la délégation.
« L’Institut Kamenge de Luhihi ne fonctionne plus. Et pourtant, malgré la fermeture officielle, certaines personnes continuent d’exploiter frauduleusement le site. Nous ignorons qui les autorise à le faire alors que le gouverneur avait interdit toute influence dans ce dossier », ajoute-t-il.

La délégation conduite par Samy Jean Takimbula affirme avoir déposé une lettre de plaidoyer auprès des autorités compétentes et attend la suite.
« Nous avons été reçus et on nous a promis qu’un état des lieux serait effectué pour faciliter la réouverture du site », précise un autre membre de la mission.
Les populations locales espèrent que cette démarche aboutira rapidement, afin de relancer les activités minières et soulager les difficultés économiques que traversent les familles du Sud-Kivu depuis la fermeture du site de Lomera.
Trésor KYEMBWA




