Rebondissement au sommet de la chambre basse du Parlement congolais. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a annoncé sa démission ce lundi, au cours d’une réunion à huis clos avec la conférence des présidents, structure qui regroupe les chefs des groupes parlementaires et les présidents des commissions permanentes.
Cette décision intervient dans un contexte politique tendu, marqué par l’examen imminent des pétitions exigeant sa destitution et une pression croissante aussi bien de ses collègues députés que de l’opinion publique. Pour plusieurs analystes, ce retrait est une tentative d’éviter une humiliation en séance plénière, alors que son maintien à la tête de l’Assemblée semblait de plus en plus compromis.
Un départ tactique ?
D’après une source parlementaire, Kamerhe aurait motivé son départ par la volonté de « préserver la stabilité institutionnelle et la crédibilité du Parlement », tout en pointant du doigt des manœuvres politiciennes visant à l’affaiblir.
Cependant, certains observateurs y voient une manœuvre stratégique, celle de se retirer pour mieux rebondir et maintenir son influence au sein de la majorité présidentielle, voire préparer un retour dans un autre rôle de premier plan.
Vers une réorganisation au sommet
La conférence des présidents devra entériner la décision et enclencher le processus de désignation d’un nouveau président de l’Assemblée nationale. Une plénière exceptionnelle pourrait être convoquée dans les prochaines heures pour officialiser la vacance du poste.
À quelques mois d’échéances majeures pour le pays, cette démission ouvre une nouvelle séquence politique dans un paysage déjà marqué par les tensions et les recompositions au sein de la majorité.
Trésor KYEMBWA




