À peine quelques heures après l’ouverture officielle de la session budgétaire de septembre à l’Assemblée nationale, la tension est montée d’un cran au sein du Palais du Peuple. Les députés nationaux pétitionnaires ont franchi une nouvelle étape en déposant officiellement la pétition visant le président de l’Assemblée, Vital Kamerhe, ainsi que quatre autres membres de son bureau.
Fait inhabituel , l’ensemble des membres du bureau étant absents au moment du dépôt, c’est le premier vice-président, le professeur Jean-Claude Tshilumbayi, qui a fini par réceptionner le document via ses services administratifs, après une pression soutenue des députés frondeurs. Selon des témoins sur place, il aurait « traîné les pas » avant de s’exécuter, sous l’insistance des parlementaires.
La pétition, qui compterait plus de 200 signatures, accuse le bureau Kamerhe de malversations financières et de gestion opaque. Une démarche que les pétitionnaires entendent mener jusqu’au bout, malgré le discours d’apaisement prononcé par Vital Kamerhe lors de l’ouverture de la session, marqué par un mea culpa et un appel à la cohésion institutionnelle.
Mais pour les frondeurs, l’heure n’est plus à la réconciliation.
« Nous poursuivons notre procédure législative. Le règlement intérieur ne prévoit nulle part que le pardon du président met fin à une pétition », a martelé le député Crispin Mbindule, l’un des visages visibles de cette fronde.
Un autre pétitionnaire a évoqué des tentatives d’obstruction du bureau :
« Nous avons été contraints de faire appel à un huissier de justice pour contourner la ruse du bureau, dont les bureaux étaient volontairement fermés », a-t-il dénoncé.
Ce dépôt de pétition marque une nouvelle escalade dans le bras de fer qui secoue l’Assemblée nationale, mettant à l’épreuve la stabilité de l’institution en pleine période budgétaire cruciale.
Trésor Kyembwa




