Depuis des jours maintenant, une pétition réclamant le départ du bureau de l’assemblée nationale dirigé par Vital KAMERHE circule. Une demarche qui émane des députés nationaux de la majorité présidentielle.
Cette pétition dont le député national, membre de l’Union sacrée, Crispin MBINDULE est membre aurait déjà eu plus de 125 signatures.
Ils reprochent au président de l’Union pour la Nation Congolaise entre autres la gestion opaque des fonds de la chambre basse du parlement, le paiement partiel et irrégulier des émoluments des députés, la suppression des soins médicaux des députés et leurs familles ainsi que l’absence de dotation en véhicules de fonction et bien d’autres.
Depuis l’annonce de cette démarche qui serait attribuée à l’UDPS, parti présidentiel, des voix ne cessent de se lever pour dénoncer ce que d’aucun qualifient d’acharnement et déstabilisation dont est victime ce dernier temps Vital KAMERHE.
Au Sud Kivu, des habitants issus des structures de la société civile montent déjà au créneau. Ils soupçonnent une manipulation qui serait orchestrée par la famille politique du chef de l’État, Félix TSHISEKEDI, dans le but de neutraliser un allié politique devenu gênant.
Ils dénoncent ce qu’ils qualifient d’instrumentalisation de l’institution parlementaire, et cela pour des intérêts égoïstes et au mépris des défis sécuritaires et économiques auxquels le pays est confronté.
« Des allégations de corruption viennent assombrir davantage cette affaire. Selon plusieurs témoins, des signatures de députés en faveur de la motion auraient été obtenues contre des sommes avoisinant les 2 000 dollars, jetant un discrédit sur l’intégrité du processus parlementaire.
Et d’ajouter Vital KAMERHE, fidèle soutien du président TSHISEKEDI lors de l’élection de 2023, avait renoncé à ses ambitions présidentielles pour favoriser l’unité nationale. Ce revirement de situation suscite l’incompréhension et la colère de ses partisans« , disent-ils.
Des organisations citoyennes œuvrant au Sud Kivu mettent donc en garde les députés des provinces du Kivu, de l’Ituri, du Tanganyika, du Maniema et du Katanga contre toute participation à cette manœuvre, les avertissant qu’ils s’exposeraient à un désaveu de leurs électeurs.
Des membres de cette dernière déplorent en outre le manque de concertation au sein de la majorité présidentielle, soulignant que seuls les secrétaires généraux de l’UDPS ont été consultés, au détriment d’une approche plus inclusive.